Une larme de jour s’enfuit d’un rideau matinal,
Les félins sautent à en apprécier la vie.
Près de moi ton corps, épris d’un sommeil loyal,
Et la douceur du temps, mélodieuse accalmie.
Ondulation fauvienne à la nature de ton rêve,
Ta chevelure s’entend non loin de mon bras.
L’écoulement des âges m’annonce une trêve,
Un instant, rien qu’un seul, à profiter de toi.
Belle enfant aux songes tumultueux,
Gardienne de mes vives espérances,
Tu as le contour de mes vœux,
La silhouette de ma seule allégeance.
Le berceau de tes yeux s’ouvre un peu,
Laissant apparaître ces rondes merveilles,
Ces lucarnes attendues affrontant le matin,
Mon bonheur incarné dans son plus simple appareil.
Parfois je m’imagine affronter la nuit,
Vaincre, pour ces quelques minutes d’avances.
Eveillée ainsi, ma joie se construit,
Nourrie à la source d’une innocente romance.
Une larme de jour s’éprend d’un instant matinal,
Les félins sautent à en chasser la nuit.
Près de moi ton corps et sa beauté astrale,
Forgé par le temps, cet artiste accompli.
Gautier Veret