Histoire de styles

Place Flora Tristan

 

 

Flora Tristan en 1838, Le Charivari n° 53, le 22 février 1839

 

La Définition :

 

Place :                

  • Endroit ou espace occupé par quelque chose ou quelqu’un
  • Lieu assigné à quelqu’un pour s’assoir
  • Au sein d’une ville, espace dégagé entouré d’immeubles, de maisons ou de monuments

Flora :

  • Prénom féminin d’origine latine. Dérivant de ‘Flos’, fleur ou ‘Florens’, en floraison, le prénom Flora est aussi celui de la déesse romaine de la végétation. Des fêtes lui étaient attribuées : les floralies
  • La couleur qui lui est attribuée est l’orange
  • Ce prénom a connu un regain de popularité à partir de 1975 et reste toujours donné à ce jour
  • Sa fête est le 24 novembre

Tristan :

  • Prénom masculin d’origine celtique. Dérivant de ‘Drusdan’, tumulte. Ce prénom est très populaire au Moyen-Age avec la légende de Tristan et Yseult. Le dérivé picte ‘Drustan’ signifie ‘druide’
  • La couleur qui lui est attribuée est le rouge
  • Ce prénom a connu un regain de popularité dans les années 2000 en France et dans les pays anglophones
  • Sa fête est le 19 mai

 

Flora Tristan :

  • Floran Tristan fût une femme de lettres et féministe d’origine franco-péruvienne née le 7 avril 1803 à Paris et morte de fièvre typhoïde le 14 novembre 1844 à Bordeaux. Son vrai nom est Flore Célestine Thérèse Henriette de Moscoso. Après s’être séparée d’un mari violent qui était allé jusqu’à lui perforer le poumon en lui tirant dessus, la justice française lui accorde « une séparation de corps » à une époque où le divorce est interdit. On la surnomme « La Paria » après le rejet de sa famille noble péruvienne dû à son statut de « batarde ». Elle passera le reste de sa vie à ouvrir le débat social avec son socialisme humanitaire, porté sur la religion. On la considère aujourd’hui comme l’une des premières féministes et une figure majeure du socialisme utopique
  • Son œuvre majeure est L’Emancipation de la femme ou Le Testament de la paria, publiée à titre posthume
  • Elle est la grand-mère du peintre Paul Gauguin

 

Le SMS :

 

 

 

 

Le Menu :

 

 

Entrées : Œufs mayonnaise ou Salade de Gésier de Canard X €

Plats : Bavette à l’échalote ou Cheese Burger maison XX €

Salades : Montagnarde ou César XX €

Desserts : Tiramisu ou Fondant au chocolat X €

 

 

 

Le Descriptif :

 

Place Flora Tristan dessin d’Isabelle Naut

La Place Flora Tristan se situe dans le 14ème arrondissement de Paris, dans le quartier dit « de Plaisance ». Sa latitude est : 48.832309, sa longitude est : 2.320638, son altitude est : 76 mètres. Elle est créée et nommée le 31 octobre 2003. L’arrêt de métro le plus proche est la station Pernety de la ligne 13. Le bus 58, allant de Vanves – Lycée Michelet à Châtelet, la dessert à l’arrêt Pernety. La rue Didot la frôle. Elle termine les rues de la Sablière et Bénard. L’été, les restaurants déploient leurs chaises et leurs tables sous deux platanes centenaires. Trois bacs à plantes se disputent l’espace. Deux bancs publics sont placés sur la place. Un lampadaire et une poubelle se trouvent à côté de l’arrêt de bus, en face de la rue Didot. Au-dessus de la laverie, un mur peint fait donne l’impression de deux statues « romaines » : une femme nue en haut, un homme nu en bas.  Aujourd’hui il fait beau. Un couple discute en terrasse. Ils ont fini de déjeuner depuis deux heures. Ils prennent pour la troisième fois un café serré et un café crème. Un chien aboie sur des pigeons. Un vieil homme écrit dans un carnet. Il finit une bière tiède. Un jeune homme attend. Il hésite à prendre un 25cl de Kronenbourg. Deux amis arrivent après un échange d’SMS. Un groupe d’amies discute en sirotant. Elles ont pris un Schweppes, un thé vert, de l’eau du robinet et « rien pour moi merci beaucoup ». La dernière attend encore avant de prendre un verre de vin.

 

 

Le Chien :

 

 

PIGEON ! PIGEON ! OÙ ? OÙ ? CALME !

Calme calme calme PIGEON ! PIGEON ! MAITRE ! CALME ! calme calme odeur ? sentir sentir arbre chien ? CHIEN ! ODEUR MOI ARBRE ! pipi

Attendre attendre maitre ? MAITRE ! CARESSE ! ENCORE ENCORE ! odeur ? odeur ? manger ? MANGER MANGER MANGER ! CALME ? calme calme calme

PIGEON !

 

 

Les Pensées :

 

Il est quelle heure, a oui déjà, je suis en avance j’ai le temps pour une bière peut être mais qu’est-ce qu’elle va penser de moi si je commande avant elle, est-ce qu’elle va venir, les derniers messages étaient froids ou je me fais des idées, après tout à un moment faut sauter le pas et se voir ça sert aussi à ça ces applis, c’est ce que m’a dit Matthieu, lui je peux lui faire confiance il en a eu plein des dates, ou alors c’est peut être un problème s’il en a eu plein, j’espère que je la ferai rire, c’est peut être trop tôt pour se voir, en même temps une bière ça va me détendre, il faut chaud ou c’est moi, je dois me rafraichir, de l’eau ou un demi, j’ai pas envie de café, il fait du bruit ce chien j’espère qu’il va pas nous déranger, il est quelle heure, j’ai encore du temps, mais le garçon m’a pas encore vu, ça me laisse le temps de me décider, je vais essayer de lire, en même temps ça fait le mec qui fait semblant de lire car j’arrive pas a me concentrer, peut être juste avant qu’elle arrive, mais si elle est en retard je ferai semblant pour rien, dégage pigeon, y’en a dans les arbres ou pas, bon ça va mais faut que je surveille, t’imagine la honte s’ils me fientent dessus, c’est malin maintenant j’y pense, est ce que je déplace la table, bon juste un petit peu, voilà comme ça, sinon je prends une eau pétillante et avec elle on verra pour du vin, attends j’ai combien sur moi, aujourd’hui je l’invite ou ça fait vieux jeux, peut-être qu’elle va pas vouloir, en tout cas j’essaye pour voir, Matthieu m’a dit qu’il invitait tout le temps, je vais faire ça, et si on a rien à se dire en face, il faut que je lève la main pour qu’il me voit, là, oui là, merde il est rentré, il a fait exprès ou quoi, il est quelle heure, oh la voilà

 

 

 

Le Commentaire :

 

 

Le Poème :

 

 

Deux routes se fondent,

Pour ne former qu’un,

Ton Absence.

Deux arbres inondent,

Je bois le malin,

Mes Branches.

Le sablier du temps,

Paris à rebours,

Je suis triste sans Iseult.

Mais où fleurit l’antan ?

Paris est sourd,

Rien ne rit au présent, seul.

 

 

Le Météorologique :

 

« … A Paris le ciel sera clair dans la journée avec une moyenne des températures à 26 degrés. Attention cependant au vent d’est qui amènera quelques nuages. En début de soirée, quelques gouttes sont à prévoir. A Lyon les températures… »

 

La Goutte :

 

Les nuages se forment par condensation de vapeurs d’eau. Une fois en altitude, l’humidité dans l’air fait qu’une partie de son volume se condense. Lorsque cela arrive à proximité du sol, on assiste à la formation de brouillard. Les nuages peuvent perdre de leur masse, on assiste alors à des précipitations. Elles peuvent prendre la forme de neige, de grêle ou de pluie.

Lors de leur chute les gouttes de pluie peuvent prendre des formes diverses. D’ordinaire sphériques, elles peuvent s’incurver ou prendre des formes de « parachute ». Elles mesurent entre 1 à 3 mm et tombent à une vitesse de 15 à 30 km/h.

Dans quelques instants, l’une d’elle va commencer sa course et tomber exactement à la latitude 48.832309 et à la longitude 2.320638. Emplacement où se situe une table ronde et noire. Autour de laquelle se trouve un jeune homme et une jeune femme. Suite à sa chute, les deux vont se lever et partir pour éviter l’averse. Ils seront arrêtés en chemin par une pluie battante. Sous une porte, ils échangeront des rires et quelques regards. Les débuts d’une longue histoire.

Cette goutte ne pouvait pas mieux tomber.

 

L’Horloge :

Plaque Place Flora Tristan

                8h : Ouverture des restaurants.

                8h03 : Premiers clients, quelques cafés et quelques bières.

                8h10 : Toutes les terrasses de la place sont sorties.

                9h15 : Le bus 58 a 3min07 de retard.

                10h : Un groupe d’étudiant sèche les cours. L’atmosphère est animée.

                11h45 : Départ du groupe d’étudiant. Le silence se fait.

                12h : Les terrasses sont bondées. Le soleil est haut.

                12h37 : Arrivée d’un couple avec un Beagle. Elle prend la salade du jour, il prend le burger.

                13h32 : Arrivée de Gabin, un habitué du quartier. Il sort son carnet, il est poète.

                14h24 : Quatre amies se retrouvent en terrasse.

                15h12 : Le bus 58 a 1min57 d’avance.

                16h40 : Un jeune homme arrive. Il semble anxieux.

                16h50 à 17h10 : Le Beagle se croit chasseur.

                17h16 : Deux amis commandent deux pintes, les premières d’une longue liste.

                17h18 : Une jeune femme vient rejoindre le jeune homme anxieux. Ils sourient.

                17h34 : Le couple au Beagle paye l’addition et s’en va. Le chien veut courir après un pigeon.

                17h48 : Les quatre amies décident de prendre un verre de vin.

                18h : Gabin a terminé sa troisième Kronenbourg et son poème. Ses yeux sont humides.

                19h15 : Les deux jeunes commandent une bouteille de blanc. Les deux amis, une autre tournée.

                20h : La terrasse est de nouveau bondée.

                21h35 : Baisse d’affluence.

                21h57 : Une goutte de pluie tombe à côté d’une bouteille de vin vide.

                22h : Deux amis rentrent prendre une autre tournée à l’intérieur.

                22h03 : Les deux jeunes gens payent et partent. Leurs mains se frôlent.

                22h04 : La pluie s’intensifie.

                22h30-1h : Les terrasses ne vivent que par le claquement des gouttes.

                1h15 : Plus de client, on commence à fermer.

 

 

Librement inspiré des Exercices de Style de Queneau

Gautier Veret le 06/12/2020

 

 

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